Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler du zéro déchet et des enfants, en particulier des enfants ados. Car oui, les ados sont encore des enfants, même s’ils pensent être capables de prendre leurs décisions tous seuls. En réalité, ils ont encore beaucoup de choses à apprendre, ils n’ont pas la maturité suffisante pour se débrouiller seuls. Et nous, en tant que parents, nous devons les guider pour qu’ils puissent ensuite avoir toutes les clés en main pour devenir des adultes épanouis et responsables.
Le zéro déchet quand on est ado
Ma fille est une ado. Je ne peux plus lutter et me dire que ce n’est pas encore le cas. Non, ça y est, elle en a tous les symptômes : amourettes, régimes, envie de rentrer dans la société de consommation…
Malgré tout ce que j’essaie de lui transmettre sur notre mode de vie : le zéro déchet. Elle a envie d’un tas de choses, des vêtements, des bijoux… À son âge, on a un budget serré alors on est tenté d’acheter des vêtements pas chers, de mauvaise qualité et “made in China”. Ce qui compte, à cet âge, c’est d’être BG (comprenez “beau gosse” ou “belle gosse”).
Et puis on veut ci, on veut ça, une marque de chocolat bien particulière pour Pâques… Bien sûr, il s’agit de chocolats industriels, emballés individuellement dans du plastique. À cela, on ajoute la boîte en plastique… Sans penser à tout ce que cela implique. Ce n’est pas grave après tout ! Jeunesse = insouciance. Pour le zéro déchet, on verra plus tard…
Éduquer un ado au zéro déchet
Mais voilà, si je fais tant d’efforts, c’est avant tout pour mes enfants. Mais eux, ce qu’ils veulent, c’est juste s’amuser et se faire plaisir. Et ainsi balayer tous nos efforts en un instant. Alors voilà, il faut se battre contre ça. Car nos enfants ne sont pas suffisamment mûrs pour tout comprendre. C’est normal, ce sont des enfants.
Ils ne sont pas suffisamment mûrs pour voir ce qui se cache derrière tous ces petits gestes qui leur paraissent innocents. Notre rôle en tant que parent est de les protéger. Contre eux même, s’il le faut.
C’est pourquoi, nous passons beaucoup de temps à expliquer à nos enfants les tenants et les aboutissants de ces petits gestes qui leur paraissent insignifiants, sur nos actes d’achats, nos choix… Sur le moment, on sent qu’ils écoutent, ils sont d’accord. On pense qu’ils ont compris. Et puis ils rechutent, il faut réexpliquer encore… Alors on recommence.
Et s’ ils ne comprennent pas, en attendant qu’ils comprennent on interdit. C’est notre rôle de parent. Ils seront frustrés. Oui, c’est vrai et alors ? Grandir, ce n’est pas apprendre à gérer la frustration ? Je pense que si.
Éduquer l’entourage au zéro déchet
Et puis les grands-parents s’y mettent : “Mais quand même, c’est de son âge ! Il faut que jeunesse se fasse.” Alors, je ne l’avais pas vu venir celle-là ! Il faut aussi éduquer nos propres parents. Leur expliquer que ce sont nos enfants qui vont subir nos choix d’aujourd’hui et du passé. Ils vont récolter ce que l’on a semé. Alors, si nos ados ne sont pas capables de comprendre les raisons qui nous poussent à faire tel ou tel choix, il faut les protéger malgré eux, c’est notre rôle de parent.
Et le rôle des grands-parents n’est pas de défaire tout ce que l’on essaye d’inculquer à nos enfants. Nous ne sommes pas en train de les punir mais plutôt de les protéger et de les aider à grandir. Ce n’est pas leur rendre service que de les laisser vivre dans l’insouciance en leur cachant la vérité sur les réelles conséquences de leurs actes.
L’ado a besoin de preuves
L’ado est mort de jalousie, car ses amis font du “shopping”, ont une carte bleue, s’achètent des chips et des boissons énergisantes ! Alors, il faut lui donner des preuves pour qu’il accepte ce qu’on lui propose, tout en lui montrant qu’on a compris ce qu’il désire. En effet, lorsque notre enfant devient un ado, il ne suffit plus de lui dire les choses pour qu’il nous croie sur parole. Non. Il faut des données scientifiques, réelles. Des preuves par la démonstration.
Et c’est comme ça, qu’au final, ils sont contents des décisions qu’on prend pour eux ou que l’on trouve ensemble. Car finalement, c’est mieux ainsi : les chocolats du chocolatier du coin sont bien meilleurs, et ce vêtement acheté d’occasion, est de meilleure qualité et moins cher.
Et puis la boucle recommence. L’ado a de nouveau envie d’avoir les mêmes choses que ses amis. Il faut tout réexpliquer, à chaque fois et avec bienveillance. Jusqu’au jour où il comprendra qu’en fait, il a toujours eu bien plus que ce qu’il pensait. Et il nous remerciera de l’avoir aidé à préparer son avenir. Alors on continue…
Et vous ? Avez-vous des astuces pour sensibiliser vos ados au zéro déchet ?