Réduire son empreinte carbone : pourquoi le Zéro Déchet est idéal pour bien démarrer
Faites-vous partie de celles et ceux qui ont pris conscience récemment de la nécessité de lutter contre le changement climatique ? Si c’est le cas, vous avez peut-être entendu parler de l’objectif des 2 tonnes : 2 tonnes de CO2 par personne et par an, c’est ce que vous devriez émettre pour arrêter de contribuer à ce phénomène. Or, l’empreinte carbone moyenne d’un français aujourd’hui se situe entre 8 et 10 tonnes. Autant dire que nous avons du chemin à parcourir au niveau individuel pour réduire notre empreinte carbone.
Se pose alors la question : par où commencer ? Quelle première action pouvons-nous prendre pour nous mettre sur le chemin des 2 tonnes de CO2 ? Voici la réponse que je donne, en tant que Coach CO2, aux centaines de personnes que j’accompagne chaque semaine dans la réduction de leur empreinte carbone à travers ma newsletter.
Je leur dis : commencez par du Zéro Déchet ! Et pourquoi donc ? Le Zéro Déchet contribue-t-il fortement à la réduction des émissions de CO2 ? En fait, pas vraiment. Mais le Zéro Déchet possède une qualité essentielle, qui sera ensuite transposable à tous les « BIG 5 », ces 5 sources principales d’émissions de CO2 à titre individuel. Je vous laisse découvrir tout cela dans cet article !
Par Floraine Cordier, Coach CO2 et auteure du blog éco-insouciance : réduire son empreinte carbone pour se mettre en cohérence avec les objectifs climat et se libérer de l’éco-anxiété.
Les « BIG 5 », ces cinq sources d’émissions principales dans notre empreinte carbone
- Recycler les déchets
- éviter le gaspillage
- éteindre les ampoules en sortant d’une pièce
- mettre sa machine à laver en mode éco…
Les campagnes anti-gaspi ont été créées à la suite des chocs pétroliers des années 70. Elles ont tenté de faire contribuer tout un chacun à la lutte environnementale en imprimant des « éco-gestes » dans notre quotidien.
Aujourd’hui, autre époque, autres enjeux. La contribution individuelle au changement climatique peut être mesurée par un simulateur d’empreinte carbone.
Nombreux sont ceux qui découvrent, parfois avec stupéfaction, que les sources principales d’émissions de gaz à effet de serre au niveau individuel sont au nombre de 5.
Je les appelle : les « BIG 5 ». Il s’agit, en vrac :
- de l’avion
- de la voiture
- de la viande
- des achats neufs
- et du chauffage, quand celui-ci est au gaz ou au fioul
Ils n’ont plus grand-chose à voir avec les éco-gestes…
Lorsqu’on souhaite atteindre l’objectif fixé par les scientifiques, de 2 tonnes de CO2eq par personne et par an, ce sont donc à ces cinq sources d’émissions qu’il faut s’attaquer, par des mesures ambitieuses.
Le simulateur d’empreinte carbone nous accompagne tout au long de notre chemin. Il nous permet de quantifier exactement où nous en sommes par rapport à cet objectif.
À la clé de ce chemin, il y a la satisfaction de savoir que nous ne faisons plus partie de ceux qui aggravent le réchauffement. Et il y a aussi cette sensation agréable d’avoir repris le contrôle, d’arrêter de subir l’inaction des Etats et des autres. Le plaisir de s’être mis en cohérence avec sa conscience écologique.
Et il y a, surtout, le fait de pouvoir dire à nos petits-enfants que nous avons pris nos responsabilités dans cette affaire. L’objectif des 2 tonnes est donc idéal pour se libérer de l’éco-anxiété !
L’impact CO2 du Zéro Déchet
Mais alors, me direz-vous : et le Zéro Déchet ? Il ne semble pas faire partie des « BIG 5 » ! En effet, une démarche Zéro Déchet intégrale représente entre 100 kg et 250 kg de CO2eq économisé tous les ans. Selon les sources et les méthodologies.
Cela peut sembler peu au regard des 8 à 10 tonnes de CO2eq émises par un français en moyenne. Et pourtant, je recommande tout de même à mes abonnés d’entamer une démarche Zéro Déchet. Tout particulièrement dans les cas suivants :
Cas N°1 : si l’empreinte carbone est déjà proche de l’objectif (entre 2 et 4 tonnes)
Il faut alors aller chercher des leviers de réduction supplémentaires par rapport aux BIG 5.
- Faire le Zéro Déchet
- manger local
- manger de saison
- éviter les boissons en bouteille
- remplacer le lait de vache par du lait végétal
- etc.
Ces actions sont alors des actions fortement recommandées. Elles ont chacune un impact compris entre 30 et 200 kg de CO2eq économisés par an. Cumulées, elles permettent de se rapprocher davantage de l’objectif.
Cas n°2 : si on débute dans la réduction de son empreinte carbone.
Quand on débute, on sort souvent d’une longue phase d’attente. Le basculement vers une phase d’action requiert une petite étincelle. Pour se mettre en mouvement, on a besoin d’un premier objectif qui soit facile à atteindre. Il doit nous apporter de la satisfaction, et les enseignements doivent être transposables à d’autres domaines.
Tester une première action Zéro Déchet remplit parfaitement ces conditions ! Je préconise par exemple de commencer par s’équiper d’éponges lavables. En effet, l’éponge lavable est un objet Zéro Déchet qui ne présente aucun effort d’adaptation par rapport au produit jetable. Comme je l’explique dans cette vidéo.
En quelques clics, on va pouvoir s’équiper de notre premier objet Zéro Déchet et commencer à l’utiliser dès sa réception.
Et c’est là que commence la magie. Le Zéro Déchet recèle une qualité secrète qui va vous permettre d’avoir réellement envie de continuer votre chemin vers les 2 tonnes. Et qui va vous aider à surmonter les obstacles les plus difficiles lorsqu’il s’agira de s’attaquer aux « BIG 5 » ! Voici laquelle :
La qualité secrète du Zéro Déchet qui va vous guider sur votre chemin vers les 2 tonnes
Ma transition zéro déchet
Lorsque j’ai fait ma transition Zéro Déchet, j’ai réalisé quelque chose d’essentiel :
- Utiliser mes petits mouchoirs lavables, que j’ai découpés moi-même, me fait plaisir
- Les jeter dans la jolie corbeille en roseau tressé que j’ai achetée me fait plaisir. À chaque fois
- Porter mon compost au composteur collectif à 10 minutes à pied, m’aère et me fait un bien fou
- Utiliser des éponges toujours propres, puisque maintenant je peux les laver dès qu’elles sont sales, me fait du bien
- Utiliser des couches lavables, malgré toutes les complications que cela implique, me procure une sensation agréable de « faire ce qu’il faut »
le Zéro Déchet, c’est une source joie quotidienne dans nos vies
Des sources de joie, il y en a plein avec le Zéro Déchet !
- La joie d’acheter un joli objet lavable
- La joie que nous a transmise le·a créateur·trice de l’objet, quand il s’agit d’un·e artisan passionné·e
- La joie de l’avoir fabriqué nous-même
- La joie de l’utiliser chaque jour
- La joie de le recevoir en cadeau, parfois
- La joie de penser à la personne qui nous l’a offerte, à chaque utilisation
- La joie de savoir qu’on a évité du gaspillage
- La joie de trouver du sens (car dépenser du pétrole pour emballer des choses qui n’ont pas besoin d’être emballées, ça n’a pas de sens, tout simplement. Et l’absence de sens nous rend triste.)
- Et tout simplement, la joie de faire ce qu’il faut pour la planète
Nous nous abstenons également de ressentir ce déplaisir lorsque nous jetons un emballage, une couche, un objet qui a prélevé son lot de ressources sur la planète et qui va finir à la poubelle inutilement.
Or nous, les êtres humains, ne sommes pas fous. Nous allons toujours privilégier les sources de joie et de plaisir aux sources de déplaisir et aux efforts.
Les fondements de ma méthode
Voici la vraie raison pour laquelle je préconise de commencer par des actions Zéro Déchet :
- pour ressentir une première fois la joie d’agir pour la planète
- pour toucher du doigt les différentes sources de joie
- et pour éprouver cette joie profonde qui surgit lorsqu’on « fait ce qu’il faut »
Voilà les fondements de la méthode que j’ai mise au point pour accompagner mes abonnés sur leur chemin de réduction de leur empreinte carbone. Dans chaque action que nous mettrons en place, nous ferons un effort, oui, mais seulement au début. L’effort d’aller chercher les sources de joie qui nous permettront de tenir dans la durée.
- Un repas végétarien, oui, mais seulement s’il est excellent pour nos papilles. Ou qu’il nous permet de stabiliser notre poids, de faire du bien à notre porte-monnaie…
- Arrêter l’avion, oui, mais seulement si nous compensons ce besoin d’évasion. Par exemple, en répondant à nos besoins profonds dans des vacances en France. Ou en apprenant à mieux profiter de notre vie quotidienne.
- Prendre les transports en commun au lieu de la voiture : oui, mais seulement si nous y ajoutons une source d’accomplissement. En contre-partie nous pouvons utiliser ce temps pour apprendre une langue étrangère, par exemple.
Et ainsi de suite ! C’est à chacun de trouver les sources de joie qui lui permettront de tenir dans la durée.
J’espère vous avoir convaincu d’entamer votre démarche Zéro Déchet, ou, si c’est déjà le cas, d’aller faire un simulateur d’empreinte carbone et de vous lancer sur le fantastique chemin vers les 2 tonnes de CO2 ! Bon voyage !
Quelle est votre plus grande satisfaction à pratiquer le zéro déchet au quotidien ? Dites-le dans les commentaires de cet article…
bonjour j essaye le plus possible a mon niveau de faire du zéro déchet mais la route est longue si j ai maintenant l habitude de me laver corps et cheveux au savon de faire un peu de vrac pour les pâtes et le riz de faire les marches il y a encore beaucoup de choses qui ne son pas facile a faire en zéro déchet comme le papier toilette les éponges pour la vaisselle qui ne sont pas top, les produits sous vides , tous les emballages des grandes surfaces, les lingettes pour nettoyer nos lunettes , les commerçant qui ont du mal a accepter nos contenant et faisant la remarque que cela n est pas hygiénique ,nos produits de beauté . que faire pour faire avancer les choses??????
Merci beaucoup pour cet article ! C’est vrai qu’on peut limiter nos déchets facilement, sans trop d’efforts, avec une source de joie. C’est plus facile que de s’attaquer directement aux Big5 ! Je vais conseiller cette méthode à mes abonnés.
Sinon, ma plus grande satisfaction de pratiquer le zéro déchet… C’est les objets lavables, qui me procurent la sensation que ça a un véritable impact ! En plus, ils sont très jolis et ça me fait tellement plaisir quand je vois les gens fabriquer leurs propres objets lavables. Et ce, après que je leur ai conseillé !